L’éducation : partie 6

L’éducation : partie 6

Prendre du plaisir à étudier

[…] En cours d’histoire on ne doit pas passer son temps à réciter des dates, car les dates ne sont rien et sont facilement oubliées. Au lieu de cela, il faut prendre des périodes de l’histoire et revenir à la charge en leur montrant des vêtements, des sports, des rois, des enfants, des soldats, des politiciens, des marins, des bateaux, des chiens et, en bref, l’histoire des gens, pas les événements. Les enfants ne s’intéressent qu’aux gens, aux enfants. C’est tout. Une date est une date.

Il faut avoir une excellente imagination pour être un enseignant. Il faut avoir une très grande puissance de raisonnement pour être heureux dans ce monde. Si l’on enseignait à tous les enfants à raisonner au fur et à mesure qu’ils apprennent de nouvelles choses, ils auraient, comme la nature l’a voulu, de bonnes défenses.

Quant aux autres sujets, moins on enseigne de choses, plus on peut établir de relations entre elles. […] Et il n’y a pas de plus sûr moyen d’éloigner les enfants de la littérature qu’en la portant aux nues en utilisant tout un jargon obscur pour dire combien elle est magnifique. Pour Dickens, le pire se trouve dans Le Conte de deux cités. Dickens a vraiment écrit de bonnes histoires, comme Barnaby Rudge. Quand on le lit on ne peut manquer d’applaudir. Mais il l’a écrit en véritable écrivain professionnel. Quand il écrivait un roman, il écrivait pour distraire et, indirectement, il a réformé le système éducatif anglais.

Il n’est pas nécessaire de faire lire un livre à toute une classe en même temps. Cela ôte du piquant. Un enfant peut en faire un compte rendu oral si on le lui demande : « Est-ce que tu as aimé cette histoire, Jeannot ? » « Plutôt, oui. Bon sang ! Ce type, il savait se battre ! »

Il y a des magazines conçus pour les garçons et des magazines conçus pour les filles qui sont tout ce qu’il faut pour faire commencer une carrière de lecteur à un enfant. Le cinéma a ses avantages, mais ce sont des avantages paresseux, en ce sens qu’ils n’incitent pas l’esprit à se représenter la chose. Les films vous servent tout sur un plateau et ne laissent rien à l’imagination.

Et si nous voulons avoir des enfants intelligents, nous devons leur apprendre à penser. Tout le monde l’a dit, mais personne n’avait de véritable réponse. Face à un malheureux type un peu perplexe qui n’avait pas l’« esprit mémorisateur » on a souvent dit « il n’a jamais appris à étudier » alors qu’en fait, il avait vraiment appris à étudier. Tant que les enfants, les jeunes gens et les jeunes filles prendront plaisir à étudier, ils continueront à étudier tout au long de leur vie et c’est de cela que dépend leur bonheur.

L’aptitude à assembler des faits pour mettre au point une solution dépend des faits que l’on a en sa possession et de rien d’autre. Cela n’a rien à voir avec la divination au moyen d’osselets ou en battant le tam-tam. L’esprit humain est manifestement un calculateur et personne dans un bureau n’est suffisamment stupide pour croire que sa machine à calculer fera le bilan du mois avant qu’on ait rentré les chiffres du livre de comptes. C’est une loi incontournable et bien connue. […]

 

Voir partie 7 (dernière partie)

Le texte « L’éducation » écrit par Ron Hubbard, est disponible en entier dans le volume de La collection L. Ron Hubbard : « Le philanthrope : éducation, culture et civilisation »