Les postulats de base – 5ème partie

Les postulats de base – 5ème partie

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À présent, quelque chose peut ressembler à cette histoire de fantômes et il a déjà préparé la réaction en chaîne. Sous peu, ça deviendra tellement automatique qu’il ne pourra même pas examiner ses propres processus de pensée par rapport à cela. Tout d’un coup, boum ! Il a peur. Quelque chose se produit, la réaction de peur se manifeste. C’est irrationnel. C’est simplement irrationnel parce qu’il ne sait pas qu’il le postule. En fait, il le postule si rapidement qu’il ne peut même pas garder trace de sa propre ligne de pensée là-dessus.

Eh bien, vous pouvez faire remonter la piste à un préclair, l’amener dans l’un de ces incidents et le parcourir lentement tout du long, et vous pouvez en fait trouver le moment où il a dit : « Très bien, je serai malade. »
Et vous dites : « Pourquoi… Pourquoi voulais-tu être malade à ce moment-là ? »
Et tout d’un coup, il réfléchira et dira : « Eh bien, j’avais été viré trois jours avant. » Voilà l’explication de son échec. Il y est.

Autrement dit, on a découvert que ce mécanisme d’autodétermination était… nous savions que c’était là, mais on ne connaissait pas l’ampleur que cette chose pouvait prendre. Très bien, nous en connaissons l’ampleur à présent. Son ampleur peut aller jusqu’à vous tuer vous-même. « Tu le regretteras lorsque je serai mort. »

Combien connaissez-vous de petits enfants (bien sûr, vous ne l’auriez jamais fait) qui ont marché dans la rue ou ont traversé la pelouse, et qui ont dit derrière les buissons : « Ils le regretteront quand je serai mort. Ils regarderont dans le cercueil et ils regarderont mon visage froid comme du marbre, et ils regretteront d’avoir été si méchants avec moi et de m’avoir dit des choses aussi horribles. » Bien entendu, personne ici n’a jamais fait ça. Je peux voir quelques esprits qui regardent en arrière pour voir si vous l’avez fait. Eh bien, je peux vous l’assurer, la plupart d’entre vous l’ont fait, d’une façon ou d’une autre. C’est la mort que vous réclamez là.

Maintenant, très vite, quelqu’un va… un petit gosse peut faire ces choses et s’en servir avec plus ou moins de facilité. Un esprit d’enfant est très libre, très malléable. Il peut s’en servir de façon magnifique. Il est plutôt en bonne forme. Il agit de façon terriblement cinglée, mais en fait, il est plutôt sain : il sait ce qu’il fait.

Puis on commence à lui expliquer à quel point la vie est sérieuse. Je ne sais pas à quel moment la vie est devenue sérieuse à ce point-là. Personnellement, je ne l’ai jamais trouvée sérieuse à ce point-là. Je l’ai fait, quelquefois dans le passé, mais j’ai réduit ou effacé tout ça maintenant, alors au diable tout ça.
Quoi qu’il en soit, ils commencent cette campagne de : « C’est sérieux, Jeannot, tu dois obtenir un 20 sur 20. C’est sérieux, Jeannot, tu dois mettre tes caoutchoucs. Sinon tu vas attraper un rhume. C’est sérieux, tu dois prendre soin de ta santé. Tu dois te faire du souci. Tu dois être gentil. Tu dois faire attention. Tu ne dois pas te faire écraser par les camions. » Je veux dire, ils lui disent les choses les plus évidentes. Ils le convainquent que la vie est sérieuse.
Alors, le gamin se fait écraser par un camion. Donc, il se fait écraser par un camion… c’est sa vie. Je veux dire, en fait, s’il avait eu un point de vue de cette nature, il aurait probablement continué et aurait fini par être assez dur à cuire lorsqu’il aurait eu vingt-cinq, vingt-six ans.

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Extrait de la conférence du 12 novembre 1951– L. Ron Hubbard